E T CURfEUSES·,
, 22!f
0-11
le lava
a
plusie urs reprises' on lui
fit
a''a.<.
ler beaucoup d'eau et enfin on le p}ongea
dans le fleuve. Cepend,a.nt a.u-heu de dimi–
nuer,
la
maladie augmenta , et bientot
le
malade
fut~ a.
l'extrémité. Alo:vs on
]ui mii:
de la houe du
G<nJge
dans la bouclt c
:J
dans.
les narines et dans les oreill.es ; ce m,a] beu–
.reux se déhattait
t!t
pr.iait qu'on le lai sst\e
mourir en paix, mais on ne
fit
aucun cas de
sa demande qui hlt>ssai t l'usage, e t ses p1us
proches parens le tinrent é troi tement st.>rré
jusqu 'a ce qu'it eut expiré. Voila ce qu'on
appelle daos ce .Pays une mort préci·euse
ame.
yeux des Dieux de
la N
ation, qui est per–
suadée que l' eau et
la
boue du Gange ont
la.
vertu d 'effacer tous les péchés
~
les crimes
merne des plus grands scélérats. Aussi voit–
on
les hommes , les femmes
et
les e:nfans
1 .
pele-mele, aller plusieurs fois par jour s€
la ver
da
os les eaux de ce fleuve. Les Bra–
mes , hommes pervevs et <;:orrompus, leur
font accroire qu'en étouffant lcwrs malades.
sur les bords du Gange , ils tirent d'üne espece
d'enfer' qu'ils imagi nent' tous leur-s ancetres
depuis trente générations , ct empechent
]curs descendans d 'y tornb.er pend:n1t trent<e
autres générations. Les Brames connaissen.t
le vrai Dieu ; mais ils n'·en parl ent ·point a11
Peuple. Tls lui disent au-contraire qu'il
y
a
tren~e
millions de Dieux
~
· et qu ,.ils peuvent
successivement se mettre sous
la
protection
de
chacun d'eux. Ils enseignc>nt aussi qu'ils
so-ut
eux~memes
des Dieu.x;
que
n1aitres
des·