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1F 1A N TE
s
tout ce qu'elles out de plus précieqx, comm-e
de perles fines, de joyaux rares, etc. Ensuite
elles font gravement le tour du hucher-, a.pres
<fUOi
e1Jes distrihuent,
a·
leurs pal'(mS et
a
leurs amis, les diamans et les bijoux dont
elles étaient ornées. Quand cette cérémonie
est finie , .eHes mantent avec i-ntrépidité sur le
.hucher, prennent sur leurs genoux le cada–
vre· de leur mari,
y
mettent elles-memcs le
fe
u , et se laissent consumer avec l,ui, sans
:fa-ire par-aitre le moindre, sentiment de dou-:–
leur. Si, 1orsqu'elles s'approchentdu buchcr,
il a,rávait qu'un Européen leur touchat seu.–
lement l'épaule ou la main, elles serai ent
· déclarées inftnn es , déchues de leur C<'lste,
et indignes d·e l'honneur d 'etre brulées .
J
ugez
par-la de l'horreur. que les Idolatres ele ce ,
P ays ont
con~ue
pour nous. Cependant il est
arrivé qu'on a sauvé des flammes qu elques
unes de ces infortunées; mais il sel'ait. t.éme–
raire
del'
entre_prendre
encor~.
Les Bra rl}es
ne manq ueraient pas d'exeitere-ontre JesEuro–
péens un e révolte générale ,.dont nous serions
tres-certainement l es premieres vi eti mes.
Nous voyons encore ici fort souvent d es
Idolatres malades se vouer au Gange qu'ils
regardent comme un e Divinité. Qu elques
jours avant mon anivée ,. un hom me riche,
agé de soixante ans' fut al taqué d'une mala–
die grave causée_par s·es déhauch es en tout
genre. Comme les Médecins désespéraient
dt
]ui rendre la santé, le malade se voua
a u Gange _, et se
fit
porter sur le rivage.
La