ET CURIEVS E S.
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pas p1utot arrivé au Eeu de ma dcsti na tion ,
qu'on m'apprit
qu'ELc abat etBenurcz~
deux
Villes considérahles du Pa,ys, venaien t
d'etre
su bmergées,
el
qu'il a
v<:li
t péri da ns ce désastre
plus de cent
mille
personnes, s<1o s comp ter
une quan_tité
prodi gieu-se
d' éléphans , de
chameau x , d e chevaux ,. de b oeu fs
~
etc. Un
fl euve voisin , en flé par l es
entix
du Ca nge
débordé , ro
m
pit sa di gue et se répand
i
t
ave e
t a nt
d'impétu osité et de
fu
r<:.ur, qu'il cn t;·:d na
dans son cours tout ce qu'il
y
av{l it d' Aldées
ou Villages jusqu'a
Bar.
On prét cnd qu'll a
péri dans· c.ette malheureu se occa sion envj–
ron t!'ente ou quarante mille pers'onnes , et
que tout le Gange ét ait couvert de cadavres ,
de
bestiaux et de dé bris de maisons.
Il
sem–
ble que le Seigneur
ait
voulu punir ces
Vil–
les eles aHominations qui s'y commettaien t
im
punément depuis pl us
(1 c
trente ans.
N
os
M.i ss ionnaires les compa raient
a
Sodome et
a
G omorrhe ; mais si tout ce qu'ils m'·en
on
t
raconté est vrai , cnmme je _n,en doute
point, elles méritaient un ch?ttiment sernb1a–
})l e
a
celui
qui
a rcndu si céleb res dans
l'Ecritu re , les deux Villes que je viens de
nomn1er.
Benurez
était le terme d'un pélerinage,
ou
tous les ans
il
véna~t
des Pays les plus
reculés ele l'lnde , eles milli ers d'Idolutres , .
qui~
autorisés par l'exemple de leurs Di eux,
se livraient aux abominations les plus révol–
tantes et les plus monstrueuses. Assassi nats ,
débauches, crimes de toute espece, rien ue
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