Previous Page  236 / 352 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 236 / 352 Next Page
Page Background

a

~.4-

L

E T T R E

s

É

o

1

n

A N T

:e:

s

Ile connue, quoique beaucoup de voyageurs

assurent que celle de Borneo_, vers la Chine,

est plus gra_nde encore.

N

ous avions autrefois

a

J\'Iadagascar un ·étahlissement Franc;ais ,

qui

ne subsiste plus depuis quelques années.

Il

y

a

quelques années qu'un des Rois de cette

Ile mourut. Ses sujets voulurent reconnaitre

le Roi de France pour leur Souverain, a

condition que ce Monarque leur donnerait

pour vice-Roi un certain Fran<;ais qu'ils dé–

signerent , et qu'ils avaient vu dans leur

Pays. Ce Franc;ais devait épouser la filie

unique du Roi défunt, afin d'avoir des en–

fans de son sang.

Le

Fran<;ais accepta

la

proposition , quitta l'épouse légitime qu'il

avait

a

l'i1e de France ou .il était établi, et

se rendit dans son Royaume , accompngné

d'une vingtaine de ses compatriotes dont

il

avait formé sa Cour. Mais son regne ne fut

pas de longue

durée.

Les Fran<;ais s.e com–

porterent si

mal

a

l'égard de leurs bienfni–

teurs, que

ces

Insulaires fatigués des insultes_.

qu'eux et leurs femmes en recevaient , les ,

massacrerent

tous.en

un

jour.

Je ne m'arreterai point

a

vous détailler

les dangers que nous avons courus jusqu'a

Chandernagor; ie vous

dirai

seulement que

nous

sommes arrivés dans cette

Ville,

apres

avoir essuyé tous les cap rices del'

air,

et les

fureurs d'une mer féconde en naufrages. ·

Mais je. ne vous laisserai pas ignorer·un

éve–

nement mémorahle qui a jeté l'épouvante

dans

tout

le Rnyaume

de

Beng,ale.

J

e ne

fus.