E'J;: CURIEUSES.
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le me suis embarqué, co'!nme vous save.z,
a
l'Orient. D'abord la navigation n été assez '
favorable. Cependant je ne suis arrivé qu'au
bout de cinq mois
a
l'ile
de
France'
q
u'
Oll
ne
connaissait autrefois que sous le norn de
l'ile
1\1aurice. Le capitaiue du vaisseau ne
voulut point relachel'
a
l'ile
Grande, dans
' le Brésil, comme on en était conven
u;.
nous
aurious pu
y
faire provision d'eau duuce,
de
hreufs
e t
d~
volailles dont nqus avions grand
besoin; son dessein était de relacher au
Cap
de
Bonne-Espérance, qui estsitué aux extré- _
ruités de l' Afrique . C'est une Colonie Ho1-
landaise' qui ne cede' di t-on' en rie11
a
celle
que cette
N
a.tion entretient
a
Bat:n~ ia
; 1:11ais
Die u.
~e
permit pns que nous
y
aborda ssions.
Ap res
huit
jours d' etfo1ts inutiles' pour
en–
t rer dans la rade ' nous fumes obligés . de
faire encor·e
neuf cen·s
lieues pour al1e r
cher–
cher
l'ile
de
France, ou .nou s arriv flmes·en–
fin
tri~s -fatigués
de la
travÚsée'
et
d'ou nous
partimes apres six semaines de sé jour.
Le
r<~s te
de la
route nous.a heaucoup plus coüté .
D e ux fois le fe u a pris
a
n otre , vai sseau ;
cinq
fois
llOUS
avons
failli
a
elre submergés ;
le
'U
avj
re
a
élé plu sicurs jours sur
le
point
de
se
briser' o
u
contre les rochers ' ou
sur
le saLle;
mais enGn l'activité
et la
honne
manreuvre de nos matelots nous ont toujours
sauvés, graccs
a
1a Providencc qui vei llait
sur nous. No us avons vu de loin l'lle
de J\1a–
d agascar ,
c¡ui
a
pres
de
neuf cens li e ues
de
circuit.
On
p.rétend que c'est la plus grande
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