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E'J;: CURIEUSES.

~23

le me suis embarqué, co'!nme vous save.z,

a

l'Orient. D'abord la navigation n été assez '

favorable. Cependant je ne suis arrivé qu'au

bout de cinq mois

a

l'ile

de

France'

q

u'

Oll

ne

connaissait autrefois que sous le norn de

l'ile

1\1aurice. Le capitaiue du vaisseau ne

voulut point relachel'

a

l'ile

Grande, dans

' le Brésil, comme on en était conven

u;.

nous

aurious pu

y

faire provision d'eau duuce,

de

hreufs

e t

d~

volailles dont nqus avions grand

besoin; son dessein était de relacher au

Cap

de

Bonne-Espérance, qui estsitué aux extré- _

ruités de l' Afrique . C'est une Colonie Ho1-

landaise' qui ne cede' di t-on' en rie11

a

celle

que cette

N

a.tion entretient

a

Bat:n~ ia

; 1:11ais

Die u.

~e

permit pns que nous

y

aborda ssions.

Ap res

huit

jours d' etfo1ts inutiles' pour

en–

t rer dans la rade ' nous fumes obligés . de

faire encor·e

neuf cen·s

lieues pour al1e r

cher–

cher

l'ile

de

France, ou .nou s arriv flmes·en–

fin

tri~s -fatigués

de la

travÚsée'

et

d'ou nous

partimes apres six semaines de sé jour.

Le

r<~s te

de la

route nous.a heaucoup plus coüté .

D e ux fois le fe u a pris

a

n otre , vai sseau ;

cinq

fois

llOUS

avons

failli

a

elre submergés ;

le

'U

avj

re

a

élé plu sicurs jours sur

le

point

de

se

briser' o

u

contre les rochers ' ou

sur

le saLle;

mais enGn l'activité

et la

honne

manreuvre de nos matelots nous ont toujours

sauvés, graccs

a

1a Providencc qui vei llait

sur nous. No us avons vu de loin l'lle

de J\1a–

d agascar ,

c¡ui

a

pres

de

neuf cens li e ues

de

circuit.

On

p.rétend que c'est la plus grande

K4