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LETTRES ÉDTFJA.NTES
plup~rt
est d'y soi gncr les c.h r vaux drs Ca–
valiers M arattes; d':wlrl's
y
g;¡gn1~ nt
]eur
"ie
en vendant
de l'herhc
on
du
hois.
Comme
ce sont des gens
qui n'ont
rien
en
propre
que
leur personne, ils trouvent
leur
Palr~e
par-tout o
u
ils trouvent
a
vivre. une
mul–
titude de ce·s Chrétiens suivit les lU:H'attes ,
' il
y a onze ou douze
ans,
apres
une
incllr–
sion de ceux-ci, ou plutot une inon(lrltion
qui embrassa presque toute
la
Péninsulc ,
depuis leur Pays situé au nord de Goa,
et
s'étendant vers l'Est jusqu'a
1u
mer ,
qui
borne au Sud ce Pays-ci : i1s passercnt
le5
montagnes qui Jui servent
de
hanihe,
et
vinrent jusqu'aupres de Pondiclwry; apres
avoÍi' tué dans
un
combat le
N
ahab
o
u
Gou–
verneur d'Arcat. ( c'cst le nom de
la
Vil1e
Capitale de ce Pays, et du
P::~ys
meme
qni
s'étend depuis la mer jusqu'aux montagnrs
dont j'ai déjñ
parlé,
de l'Est
a
l'
Ouc.st,et
il a bien plus d'étendue encore
Nord
et
Sud) Le gendre du
Nabab
nommé
S andcr–
saheb,
ét<:lÍL alors
avec
ses prinópales forccs
dans
le
r
yaume
de
·Trichirnpali
,
qu'il
~vait
conquis ou usurpé tout récemment;
lPs
]\larattes allerent l'att<té¡uer, prirC'nt
la
Ville cHpit<tle,
et l'emrnenerent
pri sonni er
dans leur Pays. Ce fut alors qu'une
multitude
de Chrétiens, auparavant
attaehés '
au ser–
vice
du
N::~bah, s~_ivirent
les
vainqul'urs,
ea
<:ontinuant aupres de ceux- ci 1és emplois
qu'ils :waient auparavant, comme de soigner
les
éléphans,
les
chaineaux,
le~ chevaux~