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LETTRES ÉDIFIANTES
sortes d'incursion s dans les Pays ou sont les
Eglises
qu-e:j 'ai
dessérvies jusqu'ici, au-dela
d es montá gnes ' situées
a
cinq ou six jour - '
nées de Pondichery. Les Gouverneurs Mores
les l aissent faire , pour éviter l es frais
d'
une
guene , et quelquefois sont eux-memes
pil –
lés. Pour les Princes particuliers, ori gina i–
res du Pays, ils sont hors d'état de rési ster ;
oqtre la crainte que les Marattes leur ont
im
primée , par la vitesse avec laquelle ils se
t ransportent d'un li eu
a
un autre ' et qui
fait
qu'on ne peut se garantir de leurs sur-'
p:rises,
fút-
on plus fort qu'eux;
de
cette
sorte, dcux ou trois cens chevaux Mara ttes
font la loi dans une grande étendue de Pays ;
n os houssards ne feraient que blanchir au"'
p rcs d'eux:: on l es croit
a
trente lieues ' lors–
qn'on
le~
voit paraltre tout-
a-
coup
' ' a
la .
fuveu r <'J'une marche ca chée par des déserts
o u des.forets, ou par l'ohscurité d' une n uit
durant laql)elle i]s auront fait des quinze
ou
seize lieues ·; la P.rovidence m 'a garanti
d 'eux bien des
fo1s,
ou en me
l~s
fesarlt évi-,
ter, ou rn
me
conciliant i'ami tié des Chefs,
lHi
moycn de
q
uelque pe ti t pr sent ele frui
ts
q ue
jc
leur envoyais , en prévenant leur
ar–
r ivée
dans les e ndroi ts ou
je
me
trouvais-.
C 'est ai11si q ue '
j'ai
habité parmi eux clurant
h uit ou
neu f
mois, sans en recevoirle moi n–
dre dommage,
si
je
ne pu is di re
1a
moindre
i nquiétude, ayaút de pa reils w-o1sins ca,mpés
autour de mon logement. Les
Chefs
étaient
p resque continuel1ement ch ez moi,
et il fal--