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T C U R 1E U S E S.
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de l'Inde soumis aux Européens, soit venL;e
jusq u'a moi; j'ai été sans intervalle jusqu'a
présenl au milieu de
la
guerre el des alar–
mes qui la suivent, ch<tque jour dans l'at–
tente de quelq ne catastrophe , funeste du–
n1oins
a
mes Eglises, sima vie n'y risquait'
pas. En cette siluation, on n'est guerc en
l1um eur d'écrire, ni
JIH~rne
en commodité
d e le faire: tout-au-plus j'écrivais fort suc–
cinctcment
a
Pondichery, et il
y
a cu meme
des temps ou j'osais
a
peine le faire; savoir
~
lorsque les
Fran~nis
ont été eux-memes
me~
lés dans cette suite de troubles dont j'ai été
continu ellemen t investí. Ceci s'est engagé
cle
pt·oche- en~pl'oche ,
et a produit des éve–
n eme ns dont l'in1portance et la singularilé
méritent une histoire particuliere. Pou.r vons
mettre au fait, il faudrait, non-seulement
r emonter
a
d'autres évenemens qui se sont
pa ssés avant mon arrivée daus l'Inde, mais
encore vous donner une iJée de la constitu–
tion du Pays, de son Gouvernemeut , des
diJfé r<'ns Peuples qui l'habitent, des droits
qu'
rétendent l es Marattcs ct l es :Mores ,
d ont les prcmiers l'ont autrefois gouverné ,
- el les dernie rs le g<?uvernent actuellement.
( Quand je dis gouverner , cela veut dire
piller. ) L es l\Iores en sont en possession, et
l eurs exactions se font
a
plus petit bruit ;
l es J\iarattes le parcourenl
a
main armée '
et port enl plus 1oin leur cruauté , pillant,
saccagcant et brulant tous les
lieux
ou ils
· passent. On est principalement exposé
a-
ces