2.08
LETTR.ESÉDIFIA N T E S
1745 , d.ans un temps
de
rn ortallté
e l
c1e fa..
-mine, pour
y
_melt re des enfans mo r ihonds
; que les pareos lui apportaient et l ui ven–
d :dent, on ne lai sse pa s
de
faire ici du bien.
Nous les achetons de-ux roupies
(r)
ch acun
et un morceau de toile; cela va
a
pres
el'
un
écu de six. livres de notrc moíwaie ..., so rnme
bien modique pour une ame rach ctée du
sang d' un Dieu.
Cela
occasionne d'au t res
sonversions : les meres viennent qu elque ...
fois se faire Chrétiennes en apportant leurs
enfans.
En général les adultes ici sont assez mau:–
vais Chrétiens : ils ont peu de foi, sont fort
superstiLieu·x, vivent dans une grande igno–
rance
et
indifférence de leur sal ut , ·et d ans
un granel déhorclement de mreurs.
On m'a mandé que le Prince de
No1an:
voulait nous donner un
~m
pla ceme ut cl ans ·
Nolan, pour
y
batir une Egli se. J 'en
h~ni s
le
S~igneur;
mais
a
la moindre persécuti on
l'Eglise sera détruite , paree que ce Prince
est trop peu puissant, et que les Brames ont
t rop d 'empire sur l 'espritdes petits Princes :
il
vaudmit mieux batir sur le terrain des
Mores que les Brames craignent, et qui) en
général ' nous sont favorables.
A Pondichery, en lVIai
17!¡_'j ,
la famine
s'est fait sentir dans ces ter.nps
a
vin gt ou
trente lieues
a
la ronde.
Cela
a occasionné
})ien des conversions de Paiens , et sur-tout
' . (¡1
La roupie
vant
4S
a
5o
S{)US.