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LETTREg ÉDIFIANTES
>>
J'ai remarqué que eette eau, quo!qu'in–
>)
sipide
et
d~goutante,
dissout
bien lesa–
.>>
von, ainsi que celle qui est bonne
a
hoin:;
»
et .el1e
cli'lfe're en cela de celle des puits de
>>
Paris, qui n'est pas bonne
a
cet
us~ge.
J'
ai
>>
fait dissoudre un pcu de nitre clans . de
»
l'eau commune qu'on boit
a
Pondichc•·y _,
>>
et ensuite
j'y
ai fa1t dissoudre du savon.
>>
Il s'y est dissous comme dans l'cau
que
>>
les Pei ntres et les Teinturiers lndiens cm–
>>
ploient dans leurs ouvrages.
» ·
8.
o
Je fi.nis par les remarques auxqudles
les
Ind~ens
prétendent: distinguer les eaux
propres
a
leurs teintures. Ils prétendent que
l'eau apre' ainsi qu'ils l'appellent ' donne
au riz une couleur rougdttre
J
lorsqu'on s'en
sert pour le faire cuire ; que }a couleur de
cette
eau,
tire un peu sur le brun ; que son
,goi.H la fai
t
assez connaitre
a
ceux q ui sont
accouturnés a s'en, serv,ir.; mais
qt~e
la
meil:
leure marque est l expenencc :
paree
qu·e s1
l'on se sert d'une autre eau que ce1le-la, la
préparation qui se fait pour les toiles peintes
av·ec le lai
t
de bu ffle
el
le
_cadoucaye-,
ou ]e
myroholan:, dont
il
cst
parlé précédemment
dans ces Lettres édifiantes, ne s'attache pas
bien
a
la
toilt!.
Voila
J
mon Révérend Pere , les remar–
ques que j'ai faites sur la teinture en touge,
ct sut' ee qui
y
a quelque rapport. Le défa·ut
de temps m'a empeché de les mettre plutot
en ordre. Mais le siége de cette
Ville
at.ta–q u·ée en:vain par les Anglais, pendant
pres