li2
CAL
antheres réunies par leurs cotés' de maniere
a
for..:
tñer un tube renfermé dans celui de la corolle. Cette
corolle efi pofée fur un ovaire blanchatre , o voide,
alongé, cburonné par un calice d'une trentaine de
poils fins, auffi longs que lui, enveloppant le tube
de
la
corolle dont ils égalent
a
peine la longueur.
Cet ovaire efi furmonté par un flyle blanc qui enfile
le tube de la corolle
&
des antheres,
&
qui s'éleve
un peu au-de(fus en montrant fes deux fiigmates
blanchatres , demi-cylindriques , veloutés fur leur
face intérieure.
Ces
ovaires font pofés verticalement cote
a
c&te,
contigus fans aucune écaille ni filet fur le réceptacle
ou le fond du calice qui eft plat ou meme légére–
ment creufé en hémiíphere. Chacun d'eux, en mu–
i-jífant, devient une graine ovoide , pointue en-has,
plus groífe en-haut, longue de deux lignes, une
fois moins large , d'abord verte, enfuite rougeatre,
enfin brune, firiée longitudimilement,
&
couron–
née par fon calice qui eíl: une aigrette de poils fim–
ples o u dentés, fimplement jaun atres, fort peu plus
longs qu'elle. Dans leur maturité, ils {ont avec
Ieurs aigrettes une fois plus courts que le calice
éommun ou l'enveloppe qui les renferme.
Culture.
Le
calageri
croit commuQément fur la
cote du Malabar, dans des t erreins fablonneux.
Il
eíl:: vivace
&
fleurit une fois tous les ans pendant la
faifon des pluies.
Qualités.
Toutes fes parries ont une amertume
aífez grande, quoique fans odeur.
Ufages.
On l'emploie pilée dans Phuile ou en
décoél:ion dans l'eau, pour frotter les pufiules du
corps,
&
pour diffi per les rhumatifmes
&
les dou–
leurs de la goutte. Son fue tiré par expreffion
&
employé en bain fur la tete , guérit les fievres cau–
fées par la colcre. La poudre de fes graines fe boit
dans l'eau chaude, po_ur la toux, les coliques ven–
teufes, les vers des enfans,
&
pour pouífer
les
urines.
Deuxieme efpece.
La plante qu'Hermann
appelloitfcabiofa Z eyla–
nica capitulis foliofis, Jemim Jementince, Jeu {edoarice
lumbricos enecante.,
&
dont M. Burmann
a
fait graver
en
173 7
m¿
e
bonne figure, quoiqu'incompletfe,
dans fon
T/zefaurus Zeylanicus, page
210
,
planche
XCY ,
fous la dénomination de
fcabiofa cony{oides
foliis Latís dentatis
,
femine amaro Lumbricos emcante
,
ell:
une atttre efpece de ce genre , que
M.
Linné
appelle du nom de
baccharioides
dans fon
Flora
Zey–
lanica'
imprimé en
1747
'page {
9 6'
no
418'
&
qu'il
confond mal-a-propos avec le
carduo citjium minzts
auguflifolium
'
capitulis plurimis amplioribus fparjis
e
Maderafpatan,
gravé par Plllkenet en
1691,
a
u
n°
4
de la
planche CLIV
de fa
Phytographie,
&
qui pa–
roit convenir davantage avec celle donr Hermann
a
fait graver la figure en
1687,
dans fon
Hortus
Lugduno-Batav. page
33 4,
figure
677,
fous le nom
- de
)acece vel ferratulce ad finis capitulis baccharidis,
foliis trachelii Z ey lanica.
Elle differe du
calageri
par les caraél:eres fuivans;
·1°. ce n'efr point un arbriífcau, mais une plante
herbacée
a
tige firiée ;
2
o.
fes feuill es n'ont guere
que trois pouces de longueur fur une largeur une
fois moindre dans le-s inférieures ,
&
trois fois moin–
dre dans les fup érieures: elles font vertes par-rout,
dentées de chaque coté de
1 2
a
1
5 dents aigues'
&
portées fur un pédicule demi-cylindrique qua tre
o u cinq fois plus court qn'elles ; 3
°.
les calices com–
muns des fleurs ont
a
peine huit lignes de longueur'
&
leurs folio les font moins ondées ; 4°. ils contien–
nent chacun au mpins vingt fl eurons; )
0 •
les ovaires
ou les graines avec leur aigrette , font de moitié
plus lon$s que l'enveloppe ou_le calice commun qui
l es contlent.
CAL
Culture.
Cette plante efr particuliere
a
l'lle de
Ceylan. .
Troijieme efpece.
Plukenet a fait graver en 1691 a
u
n°.
4·
de la
plan–
che CLiVde
fa
Plzytographte,
fous le nom de
carduo–
ci:(zur_n minus angu.flifoliwn
,
capitulis pLurimis am–
püonbusfp_aifis
~ Ma~erajpatan,
une troifieme efpece
de
calagen
,
qm ne d1ffere prefque de la précédente
9u'e~
ce que ;
1 _
0
•
fes feuilles. font beaucoup plu;
ctr01tes ,
a~1
moms quatre f01s plus longnes que
larges , entteres fans dentelures ,
&
portées fur
un
pédicule
a
peine deux
a
u·ois fois plus court qu'el–
les;
2
o .
les enveloppes des fleurs ont leurs folio les
moins divergentes , plus courtes , plus pointues
aífez femblables
a
celles de l'immortelle
xerantlze~
mu'!l"
,
&
une fois
pl~1s
courtes que les
ai~rettes
des
grames qu'elles conuennent.
Culture.
Cette plante fe trouve particuliérement
fur la cote de Coromandel , autour de Madras.
Remarque.
Ces trois efpeces font, comme l'on
voit, forr différentes, quoique confondues par
M.
Burmann,
&
forment un germe particulíer voiíin
de la conyze dans la famille des plantes compofées.
Poye{
nos
Familles des plantes_, volume JI. pag.
122.
Mais les deux autres efpeces, gravées en
1691
par
Plukenet; l'une,
planche LXXXf/JI.figure.
2,
fous
le nom de
eupatoria conyfoides odorata foLio crenato
molli fuhincano.
L'autre,
planche CLJX figure
2.
fous le celui de
chryfantlzemum
il1aderafpatanum
latifoliumfcabiofce capitulis parvis
_,
que
M.
Burmann
confond encore avec notre feconde efpece
font
des plantes tout-a-fait différentes'
&
mem; d'un
autre genre.
(M.
ADANSON.)
CALAHORRA , (
Géogr. Antiquités.
)
ville d'Ef–
pagne fur les frontieres de Cafiille
&
de Navarre
fnr .l'Ebre, au confluent du Cicados de Cafiilla
e~
latín
Calaguris
,
fi
illufrre par le féjour , le choix
des troupes ,
&
les belles aétions de Sertorius. Les
habitans s'appelloient
Calaguritani;
elle devint
n;nl–
nicipe. Et Augufie avoit aRome pour fa garde trois
cohortes, dont une étoit des foldats de
Calahorra.
<?n
y
~ro
uva
~n
1707. ,
fur une pi erre cette infcrip–
tion d un officter hab1tant de
Calahorra,
qui fe crut
oblig~,
par un d_evoir d'amitié
&
d~
religion , de
mounr
&
fe facnfier aux manes du grand Sertorius.
Dii.s manibus
Qu.inti Sertorii,
Me Brebicius Calagu.ritanus devoyi
Arbitratus relligionem effi
Eo Jublata.
Qui omnia
Cum diis immortalihus
Communia habebat,
..l'vfe incolumem
Retinere animam.
Vale -yiator qui hcec legis,
Et meo dij'ce exemplo
Fidem Jervare.
lpfa fides
E tiam mortuis placet
Corpore humano ex utis.
»
Je, Brebicius, natif de
Calahorra
(
qui fuis ilz..:
humé icz)
me fuis immolé aux dieux man es de
Quintus
S~rtorius, m'ét~nt
fait un fcrupule de reli–
gJOn de v1vre encore apres la morr de ce grand
homme , qui étoit femblable en toutes chofes ame
dieux immortels. Adieu, paífant, qui lis ceci, ap–
prens a mon exem
e
a
garder- ta foi : les morrs
,
q:telque dépouillés qu'ils foient de leur corps , ne
latífent pas d'etre touchés de cette verru ''·
T elle eíl:: la traduétion qt1'en donna M. Mahudet –
médecin de Langres,
a
M. de Baville,
intendan~
de