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S O I

l'article

6.

111/i

pr11Mni dtlltt

filatura

di

/.

,~ .

per

cadaun ravllllttto differrntemmte difpof/o ;

&

article

14.

p_roibentlo

OllnÍJta•min:t

/'¡!fo

di &a'IJal/cttÍ

a

cprt/n;

dé–

fen(e ele fe fervir des chevalecs

a

corde, cels que ce–

luí d'aujou rd'hui du fieur Vaucanfon :

il

/tJ

tt~ fitto

la pmn jilddetta;

fou

peine allX malcres de

filacu.re

de

l)

Jiv. par chnque chevalec dilféremmenc c

onnrUic;

défendanc abfolumenc l'u(age des chevalers

il

cortle ,

de quelque fason qu'ils pui!lenc

e

ere connruics, quel–

que correélif qu'on

y

ajoure,

&

fous quelque précexre

que ce foir, car c'efl-la l'idée que

renf~rme

cec

onni11ammte ,

le cout (ous la peine fufdite. D'ou il

faut conclure que l'invention du

fieur le

M """

n'emp~che

pas que fon cour ne foit rangé daos la

me!me

el

alfe que ceux eles ficurs V

lf""

&

R "" " ·

Les auceurs

&

le• partifans des tours

a

corde ,

n'objeéleront peut-c!cre pas que h prohib!tion de ces

tours, p rcée par une ordonnance de P1émonc, ne

fait pas fui en FrJnce? L'obje ion (eroit rifible

&

indécente: on ne la rapporte pas ici comme une au–

toricé légale; c•en au roi feul,

fouv~rain

législaJeur

de fo n royaume ,

~

luí en imprimer le cara tere,

¡j

fa majené le juge

a

propos, comme il y a lieu de

l'efpérer, mais on la propofe

feulemen~

comme une

autoricé de príncipe pour l'efpece

p~rtieuli~re ,

Les

fciences

&

les are• font fon.dés

[u r

des príncipes qui

(ont loi pour ceux qui les .cultivent: il

y

a autant de

cfanger que de témérité

a

s'en écarter; on n'en veut

d'autre exemple que les

au~e~rs

¡le nouvelles ma–

chines .

Qu'i ls ne tirent pas non plus Jvantage de la gra¡i–

ficatJon qu'ils ont

obtenu~

du confeil ,

&

qu'ils nc la

propofenc p:1s comme un préjugé

1!11

leur FJveur;

ce~te gratifica tion en

bi~n

plus la

récompe~fe

de leurs

r ecñerches que eelle de leurs découverces ,

&

elle fai t

bien moins l'éloge de leurs talens que celui des bon–

tés du magjnqc qui la

l~ur

a obtenue ,

&

de la libé–

ralité du confeil qui la leur a

a~corMe.

P erfonne r¡'ignore l'attenrion du mininere

i\

exci–

ter

&

.a

encretenir, par

des

promelf~s

&

par des gra–

tlficatJons , cene noble émulacion fi nécef!itire pour

pon er

l~s fcien~:s

&

les arts

ii

leur perfeé\ion;

&

~out

lt! monde la•t avec que! zele M. le Na in a rou–

¡purs fecondé les vues du mi niflere fu r ce point .

Ce maginrat , h1en convaincu que les cours des

tieurs V ,. ,.

*,

R " " "

&

le M "

* "

n'avoienc

point corrigé le défaut du vi crage, c•en le nom que

l'on donne au collement des fils de la

/Oie

fur l'haf–

t'l e, chargea en

174S

·un parttculier dÍAvi,.non

( a ) ,

a qui il connoifioit des talens, de chercher le remede

a

é~

défaut;

&

quoiqu'il ne l'ait pas trouvé. n'ayant

fai t que tripler la rainure . de la roulette de l'hafple

d~s

cours . ordinaires ,_

encere exige-t-i! le concours

d une habife ronrneu le ; cependant

il

a éprouvé de la

pare

d~

M. le N tin la mt!me libéralité done les fieurs

R " "." , le

NJ

"

*

*

&

autres précurfeurs s'étoient

relfcntJs ,

&

cela paree que du moins

il a travaillé

tour autant

&

peu t-~tre

p)us qu'eux , quoiqu'auffi in–

frué\ueufement ,

&

qu'JI el! june de récornpenfer des

ralens qu'on a mis eu a:uvre, que! qu'en loit le fue–

ces, tome peint! méntJOC fala1re.

Si nn fujet de Piémont

1

qui fe ferviroit de ces

nouve~ux tour~,

bien loin

d'~tre

récompenfé , en

puní cl'unc amende

d~

2'í

livres par

~ha

que tour ,

(otto

pma

d1 .!J

.

2.).

per cadnu11o cavallrtto , les

inventeurs de

ces

,cou.rs

n'y

fero•~nt

pas .fortune afrurémenr.

L

artrne

Comcad111

auro1t b1en plus de raifon de

s'arrqger , fur le fondemenr efe cctte récompenfe, le

mérite de fon travail

&

la préférence fur fes concur–

rens ,

pui\~u'au

m in.s il pem leur oppofer cet argu–

meut .... S1 vou av1ez trouvé le remede au vitrage

M . le 1'/ain ne ¡n'auroit pls ohargé de le chercher;

or

il

m'en a chargé, done,

&c.

Au rene, il faot difcuter le fai t par lui-mc!me,

&

non par des préjugés épifodiques . Les nouvelles

ma~

c.hines

emp~chenr-elles

le vitrage

desfiiu t

La néga–

tJve en

démontré~ p~r

les pripoipes

&

par l'expé–

nence. n ene

a

l~voi r

fi

la machine de P1émont a

~erre

prérogative . L'affi rmative en a1fée

a

prouver ,

d'apres les oblervntions ci-defrus.

o:dbt~rc!

elle a ponr elle les príncipes généraux

&

partlcuhers . En général fOUt mouvement qui fe fait

(•) Gn.ette d'Avignon da 18 Janvier 1749•

(

b

(

On a fait en l'iémont plus de roues q_ue n'en con–

tiendroient jix tombereaux, aupar¡vant de fure 'cette

d~-

~ouverte.

·

S O I

par le moyen eles roues

a

denr , en plus juOe

&

plus

égal que celui

a

corde

&

3 ooulies: le premier peut

fe mefurer, divifer

&

diO:nbu~r

i\

telle proportion

que l'on veut; on en peut

d~rcrm111cr

&

fixcr les g ra–

dations par le nombre des dents dont il en compo–

fé,

&

l'on en en érat,

ii

chaque inOant, de compter

ces gradations jufqu'a la plus perite rédu ion, ce que

l'on ne fauroi t faire dans le

fe~ond

mouvement ,

la

cord~

ni les poulies n'étant pa

fulcepubles de cette

ponéluation géomécrique qui feroit requife pour en

melurer

&

dininguer les progreffion ; la chofe ell

auffi claire qu'inconcenlble.

1.~:

Un mouvement comp

f~

en bien plus multi–

plié

&

varié qu'un mouvement limpie: cela s'entend

de

foi·m~me:

or le mouvemenc

a

rouage en un mou.

vemenc compofé ; pdr conféquenc,

&c.

¡• .

Dans

la rhefe particuliere , on comprend que

pour forme r fur l'hafple ou devidoir ce croifemens

en zig-Z3gs, qui empc'chent qu'aucun fil de la

Joie

ne

fe couche l'un (ur l'aucre , il faut uu rnouvcment ex–

tcemement multipl ié

&

varié ,

&

qui renferme en lui–

m~me

une irrégularité re préfencaciv

aulfi-bien que

produélive de ces zig-zags; ce qui ne fe reneoncre •

ni

m~rne

ne peut fe rencontrer que daos le rouage

en quenion .

Le pignon de l'hafpl e a vingt-deux dents qui

s'~n­

grenent

a

une roue. non de vingt-d ux denrs auffi .

ce ne feroir-la qu'un

m~rn~

mouvemenr limpie, mais

de vingt-cinq dents . Cecee

irré;u l~ri té

dans le nom–

bre des deots , en engendre nécellaircment une dans

le mouvement , qui n•en appellé un

jeu

par l'ordon–

nance de

1 7~4.

qu':\ caufe de cecee •rrégularité

m ~me . La .roue du va-&-viene de ving r-cinq dcnts ,

resoit le mouvement d'une roue de ving t.cfeu

X

cfcntS ,

deuxieme irrégularité qui forme un fecond jcu: cette

double irrégularité de mouvemens s'entrecenant exac–

rement par la correfponda nce d'er¡tre le

va .&-vimt

&

I'IJa.fple

qui fui donne le branle , forme un mou,

vement inc,<eral, dom l'elfet en

d'imi~er

&

de (uivre

la décompoiiuon elu cocan, la

m~me

méthode que

le ver

a

.foie

a employée

a

le compofer

¡

car .:•en un

point de fait connant entre les naruralitl:es

&

les

ar~

cines ,

~ue

la

foir

du cocan y cll: filée eo zig--z.ags

pareils a ceux que le tqur de P1émon t f.1it former fur

(on

haf¡Jie,

&

que par conféquent l'o éracion de ce

tour en une imitation de la nacure, dont l'mdunrie

du ver. intlruit par elle. en le prototype .

C•en-la cen e

me~veille

done la découvertc a coílté

tane de vcilles, de foins

&

de recherohes aox Pié–

moncois ( b) . Elle n'd point frappé ·les fi eurs le

J\1 H't

&

R "

* *,

paree qu'ils ne la (uppofoient pas

d~ ns

un tour qu'ils n'avoient pas envíe de préconifer

a

l'exclufion des leurs . O'aill eurs its la coqnoi froient fi

peu ( car on en bien éloig11é de les taxer de cecee

partialíté plus opiniílrre qu'aveugle qtte J'amour-pro–

pre infpire aux ouvriers pour leurs

produél!un~) ,

qu'ils n'y entcndoient pas

m~me mytler~,

&

n'en

loup'ionnoient poinr daos ce nombre

&

dans cer ar–

rangement curieux de roucs

&

de dents. ,. Le qua–

" trieme tour. difenc-ils daos leur nmres- verbal' eft

celui que le feu fi eur BJron n fai t faire fll r

le

mo- ·

dele de ceux de Prémnnt; fon challis en de la

m~" me lon¡,zyeur . ..

L'IJa.fple

doonc le mouvement au

, 1

fln·&·vunt

par le moyen d' un arbre hc>rifo ntal,

,. dont un bout engrainl! par des denes

a

l'ar bre de

"

l'IJafP/e.

&

Jla utre

a

un plateau dencelé auquel ell

, , atraché le

tVa-&-vimt .

Cene laconique defcription, ce fi lence fu r le nom–

bre

&

l'arrangemenc des roucs

&

des

cien~

du tour

de Piémont de la part des gens qui ont pompeufc–

ment écalé des inutilités (e) dans les autres

tours ,

provienr tout au moiqs de ce qu'ils ne connoifroient

guere ce qu'ils examinoienr, ou qu'ils n'examinoient

point allez ce qu'ils ne connoifrorent pas¡ cela

~n

fi

vrai, qu'ils fe

fonc me!me imaginés qoe ce rouu.,e

embarralfoit l'opération du

rirage

(d)

.

Q nelle m·

confé!¡uence!

D 'a1lleurs une réHexion qui fe préfence ici d'elle–

m~me,

c•en qu'il n•en pAs bien cerca111 que la ma–

chine de úeur

B"~*

fO t un modele parfait de ceUe

de l'it'mont . Ce douce en d'aucant plus ra ;fJnnable,

que· le témoignage meme des fieurs M " "

*

&

R

""* •

(t)

Voyet

la

defcription de l'hafple do toar du fieur

R •• •• les numératioos des d<nts d: d

Ult

roues du meme

tour , une corde finement phcée ,

(JI't,

~4) Y.f!re.~

le

prf!C~!:-verb¡J,