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,_

J

u e

tes p)eines de m6dailleo d'or

á.

d'arg~nt,

ce qui fe foít

avec la méme

c~rén¡oni~

alf)( trois

~U!res port~

fato tes.•

L c-i:.hilt!

~ttiroit

autrcfois

ii

Rome une q¡¡al}ttté prodt–

gieufe de peuple de

tOUS

jes pays de I'Eur?pe.

11

n'y

en va plus guere aujourd'bui que des proymccs .d: lta–

lie, fur-tou t dcpuis que les pape' accordent ce pnvtlege

sux autrcs pays, qui pcuvent 1\iire le

j,bi/1

che?, eux,

4

participer

a

l'in<julgence •

Bonif•ce

JX.

accorda des

¡qbi/ls

en divers

lieu~

a

di–

.,cr~

princes

&

moaatler<s , par nemple,

au~

mQines de

Cantorbery , qui avoient un

j,~i/1

tous

le~

cioquante ans

durant leqqel le

pcupl~

occouroit de toutes

part~

ponr

vifiter le tombeau de

faio~

Thomas 13eckct. L es

JUbt/lt

font aUJOUrd'hui plus fréqnens,

&

le pape en ao::corde

fuivant les befoins de l'Eglr[e. Chaque P•Re don¡¡e or–

dinaíremcn¡ un

j ubi/1

l'année eje fa confécraliQo .

Pour

ga~nor

le

iubi/1,

la bulle oblige 3 des Jeúoes,

a

des autnónes

&

a

des

pri~res.

Elle

QOI)OC

pouvorr aux

prc!tres d'abfoudre des cas réfer vés , de faire des com–

mutatíons de vreux,

e~

qui

f~it

la ditfér<nce 4'avec; l'in–

dulg~nce pJénier~ .

Au

t~ms

dq

jubi/1

tout~s

les autres

indulgences !bnt fufl>enducs,

E duuard

111 ,

rol d' Angleterre

1

voull!t qu'on · opfervAt

le jour <!e

ia

nailraoce en Pvrme de

iHbi/1,

lorfqu'il fut

parvcou ;\ l'ige. de cioquante ans . C'efl ce qtJ'il fit er¡

relachant les prifonniers, en pardonoant tous les crimcs ,

a

l'e¡¡c~ption

d, celui de rrahifon; en donnant de bon–

nes lois ,

&

en aecurd•nt

plt~lieurs

prjvileges

~u

peuple,

11

y

a des

'"bilis

particuliers daos

c~rtaines

villes

a

la

rencon¡re de

ccrrain~s

fe

res. Au Puy en Velay, par exem–

ple, qtllnd la

f~tc

de

1'

Annonciatioo arrive le vendredi

faint;

&

~

Lyon,

qu~nd

cclle

d~

S. Jean·Baptille con–

court avcc la féte-D :cu.

L'an t64o , les Jéfuite< ct!lébrerent

1

R"me un

jtt–

Ji/1

folemoe\ du ccncénaire dcpu!s la conñrmation .de

Jeur compa)(nie;

&

ceue

m~

me

f~re

fe célébra daos tou–

tcs les cnaifons qu'ils ont ttablies en divers cndroits du

m onde .

JutllLÉ

011

}UiliL."RI!:, (

Hifl.

a<ifftafl.)

(e

dít d'un

reliy,ieux, qui a cinquanre aos de pcofcffi on daos un mo–

na

U

ere, on d'un ecc\élianique qui a delfervi une églife

pend:int cinquante ans .

Ces fortes de religicux font difpenfés en ccrrains en–

droits des m3tincs

&

des rigueufs de la regle.

On appel\e auffi dans la faculré· de Théologie de Pa–

ris ,

juhi/1,

tout doétcu r qui a cinquonte aos de doéto–

rot ,

&

i\

jouit do tous les émn\umens, droits ,

&r.

fans

ltre tenu d'affincr aux alfemblées, th&fes,

&

atttrcs-aétes

de la faculté,

]ttbi/1

fe dií encore d'un hommc qui a vc!cu cent ans,

&

d'unc

porr~ffion

ou prcícriplion de cinquance ans:

s,

"K'r non invenittur in feriplione,

inq11iratur

dr ftniori–

l ru"

quantttm tempori1

fu rt

cum

altero ,

&

fi

fub

'crlo

Jubilreo

mMt/it fine 'Lit11pcration.:, mantal in tZltr11um.

J U C '\TAN . (

Gl•gr. )

grande province de

1'

Arné–

ríque <jans la Nouvel fe Efpa¡(ne, découverce en parcie

por ferdinand de Cordoue cp t fl7; elle ell vis.3-vis

de l'lle de Cuba .

11

y a ¡lans cette province

b~ucoup

de

boí pour la conOruétion des novires, dn miel, de la ci–

re, de

la

fa\ fepareille, de la

c~O"e,

&

qu.mticé de mahis :

rnais on n'y a point découvert de mines d'argenJ,

&

•J'on n'y recucille poinc d'ind igo ni de

coch~nille .

La

poince de

J"cat"",

que les lndíens appellent

Euampi,

glt

~

11

de~rés

de haureur ; elle a dans

lit

moindre lar·

geur 8o de nos lielles,

&

200

licues de long. Ceue pro–

v ince eO moins connue pqr le nom de

.JH<at"n

qu~

par

cciUI

de Campfche,

porc

rrCs-dangcreux

a

la

vérité,

pllifqll'il e(l rempli de bnncs

&

d'écucils, rnais fameux

par íon bois qui c(l nécerraire 3ttX bellos teint,Hes. L a

péninfule de

JucatarJ

efl lituée dcpuis le ftil, ieme degré

de J;ttitude fepteturiooale JUfqu'au

v in~t-deux,

depuis le

goTfe de Gonajos jufqu'au gol

te

de TriOe. Le• Eípa–

gnols o<;cupcnt la par lÍe

o~cidemale,

&

les

1

ndiens l'o·

rieotale, qui

d\

du cóté de

Honduc~s ,

mais ces lndicns

font en tres-petit nombre, tous

cributaires, o u, ;>.our

míeux dire , efclaves 'de leurs conquérons.

(D.

J . )

jUCCh, f. f.

(Hzft. nat11r, )

nom que l'on dpnne

en cercains endroits de

1'

Amérique

:l

la racine de ma–

nioc.

Voy•z

CJISSAVf:

&

M.-.>~¡oc.

JUCHA RT, f. m. (

Oliru>tomi..)

mefure ufitée dans

la Suilfe ,pour mefurer les terres, elle coruient 140 ver·

ges de Basle, ou 1,87 yerges de Rh1¡¡\and,

~n

quarré .

Ce mor vient du mot latin

jugtr .

J U CHE' , odj. (

Madchalltrie.)

un cheHl

jtuhl

en

celui dont les boulets des jambes de derriere fon¡ le

me–

m e effet que ceux des h mbes de devant.

J U DA!QUES (

P1E~RES),

Hijl.

uatur.

Litologir ,

ce font des pierres d'une forme ovale

&

femblable

a

des

JU D

1 pltves,

~ant

ordinaircment une queue par un de leurs

cócés .

uelques

naturalifie~

les ont auffi défigntes

f~qs

le- nom

e

pi<rrn J'. liv•s,

elles

font plus ou mom•

poincues

&

~1\ongées;

il

y

en a qui font unies ; d'llu–

trcs font lilloorrées; d'autres !bnt remplies de petit; tu–

bercules . Quelqucs gens les oot regardées comme des

glands pétrifiés; mais il y a tome apporence que ce fon t

des tubercules ou poinces d'ourlim pétrifi ées . Que\ques

natural ílles om auffi douné le nom de

pi<rrcs

judau¡uu

a

des pierres cylindriqoes '

longues

&

pointues par un

pout

&

arrondies par l'autre; elles font auffi ou !iffes ou

lillonn!!es ou garnies des tuberculcs. Ce font paret\\emcnr

des poinces d'ourfins pétri6ées ou d'échinites .

Vo:¡ez la

Jl1;,rlra/ogi.

de

\Vallerius,

tom•

!f.

p.

97·

&

[llt'U,

Ces

pierres

011[

été aínli uommées' paree qu'e\les re

trou–

voicnt en Judée

&

da,ns la Palcfiine .' 11 s'en trouve au(fi

·ea Silc!fie

&

dans d'aulres pays.

Qn leur amibuoít ao.trefois de &randes verms

mffi–

cinal~s ,

&

l'on prérendoit que la p1erre

jt~JP'1'''

pulvé–

rifée

{!¡(

priíi: dans de l'eau chaude éroit un grand d;uré–

tiq~te

&

un remede fouverajn contre la pierre, de• reins

&

de In veffie: voila

app~remment ,pourquoi

Pliae l'a ·

oommée

tlrolithos.

(-)

JUDAI SER, v. oeut1

(Gram .

'I'hlolog.)

c'ellnoir

de \'attachemenr aux cérémonies judiiques. On a répro–

ché

&liX

premiers Chrétieos de

¡udarfer .

Nous difons

aujour<!'hui qn'un homme

juda•fo,

lorfqu'tl elt obferva–

teur trop fcrupuleu¡ des chofes peu irnportautes de la

reli~íon,

s'il y a de parei\les chofes.

JUDhlSME, f. m.

C'íhlolog.)

religion des Juífs.

Le

j Hddzfme

écoít fon dé fur l'autorité divine,

&

les Hé–

l:)retu

1'

aYoient

re~u

immédiatement dn ciel;

m~is

il

n'étoit que pour un tems,

&

il

devoic

faire place, dll

moins quqnt 3 la pan ie qui re¡¡ardc les cérémonics,

¡¡

la loi que J. C. nous a apporté

.

L e

J~<drrífrne

étoic autrefois

parra~é

en

plolie~rs

fe–

étl:s, dont les principales étoient ce!les des Phanfiens,

des Saducéens

&

des Efreniens.

Voye:r.

PHARISJENS,

SADUCÉ,ENS,

&~.

On trouve dans les livres de M oYfe un fyOcme cum–

plet de

Judarfm•.

!1

n'y a plus :tujoord'hui que deux

f~étes

chez les juifs;

f~voir

celle des Garaites, qui n'ad–

mettcnt

d'~utre

loí que ce\le de M oYfe,

&

ce\le des rab–

bins qui y joignent les tradi¡ious du talmud.

Voyez

CA–

RA'iTE

&

RADDIN.

On a remarqué que le

]~<daífme

etl de toutes les rc–

liKi<lllS col\e que .l'on abJure le plus d1ffiaílement. D aus

lo dix-huiticme année du regoe d'·Edousrd·

1;

le parle–

ment lui accorda un quin1.ieme fur les biens du royan–

me pour le meure en étJt d'en chafrer les Juifs.

Les j uifs

&

tous les bíens qu' ils poflcdoieo t apparte–

noien¡ aucrefois en hngleterre au feigneur fur les l<rrcs

duque! íls vivoienc,

&

qui nvnít ftlr eux un empire

fi

abfolu qu'il pouvoit les vendre fans qu' ils pulfent fe don–

ner

:l

uu ancre fuignetJr fans

r.~

permi ffion . Mathieu Pn–

ris dit qoe Henri

111.

vendir les Juifs

a

Con

fr>re R i–

chard pour lelérme d'une année, afin que ce comte

évencr~c

I!CUI

que le roi :tvoit déja écorché':

Q_uos

rex

~Xforiaveral,

comu evifce,·arct

.

1

lis étoient diOíngués des Chrétiens , tant duranc leur ..

vie qu'aprcs leor mort , car t\s avoienr des JU)IeS parti–

c uliers dcvant lefquels

\curs cauíes étoíent porcées,

&

ils portoíent une mar9ue fur leurs hobits en forme de

table, qu'ils ne pouvo1ent quitter en fottant de che?. eu1,

f.1ns payer une , amende . On nc les enterroít ja'lnaiS d.1ns

la contréc , maís hors des rnurailles de L ondres.

Les Juifs ont été fouvenr

proferir~

en France, puís

n!llblis. Sous Philippe le Bel en 13o8 , íls furent cou•

arr~tés ,

bannis du royaume,

&

leurs biens confifqués.

Louís le Hurin fon

fuccerre~r

J,s rappella

en

1320. Phi–

lippe !e Long les chaO"a de nouveau,

&

~n

lit bra \er un

grand nombre 'qu'on accufoit d'avoir voulu empoifon–

ncr l<s puits

&

les fontaines. Autr,fois en ltalie, en

France

&

~

Ron¡e méme on confiíquoit les bíens des

juifs qui íe coqvercífToiem

a

la foi ch rétlenne , Le roí

C harles

VI ,

les d.!chargea en France de

~ene

contifca–

cion, qui JUfqtJes

-1~

s' é¡oit faite pour

deo~

raifons,

t

0

pour

éprouv~r

la foj de ces

n~uveaqx

converris,

n'étam que crop ordinqire

a

ceux de cettc nacion de fein–

dre de fe foumettre

~

1'

Evangíle pour qoe\que intérc!t

temporel, fans chauger

ccp~nd31lt

íméricuroment de cro–

yance;

2°.

paree que comme lcurs bíens venoienr ponr

la plúpart

d~

l'ufhre; la pureté de la rnora\c¡ chrélienne

femb\oicexiger

qu'íl~

en

tifTen~

une rd titutioo géntrak,

&

c'ell ce qui fe faifoit par la confjfcalíon .

D .

Mobtl–

lon,

v dtr,

analtll.

tom ,

1/l.

Les J uifs font aujou rd'hui tolérés en France, en Al–

lemagoe, en Pologne 1 en Hollande, eo hngleterre ,

a

R ome,